Amelia Le Brun est une photographe d'aventure et de lifestyle, basée au Royaume-Uni (la plupart du temps !). Son fil Instagram est le genre de fil qui donne envie de quitter son travail et de parcourir le monde dans un van, ce qui est un peu le cas. point, je suppose ? Le travail d'Amelia nous donne non seulement envie de voyager, mais il est aussi cinématographique, beau et a une authenticité derrière lui.

Elle utilise un mélange d'appareils photo argentiques et numériques tout au long de son travail. Nous lui avons envoyé quelques appareils photo à essayer, le programme Canon AE-1 et le Nikon 28Ti , ainsi que la plupart de ma collection personnelle de films couleur 35 mm restants. Et si cela ne vous dit pas à quel point j'aime son travail, alors je ne sais pas ce qui le fera.

Nous voulions rencontrer Amelia, entendre son point de vue sur les appareils photo qu'elle a essayés pour nous et en savoir un peu plus sur sa pratique et ses principes photographiques.

De nombreux photographes parlent de la façon dont le cinéma ralentit leur pratique photographique et les aide à se concentrer sur la composition et le cadrage de leur travail. Comment l’utilisation de l’argentique change-t-elle votre pratique photographique ?

« C’est l’une de mes forces motrices lorsqu’il s’agit de tourner un film. J'ai tendance à être obsédé par les moindres détails et, par conséquent, il est facile de rester coincé les yeux rivés à l'arrière de l'écran d'un appareil photo pour être sûr d'avoir la photo « parfaite ». Depuis que je tourne des films de manière beaucoup plus cohérente, tant pour mon travail personnel que commercial, j'ai appris à vivre davantage dans l'instant présent et, surtout, à accepter toutes les imperfections qui composent le tournage de films.

Je pense que beaucoup de photographes partageraient votre sentiment à ce sujet ; le ralentissement est certainement l’une des principales raisons pour lesquelles nous aimons le cinéma. Vous parlez de ce qui vous motive à utiliser le cinéma, alors, selon vous, quel est votre plus grand atout en tant que photographe ?

"Je pense que mon plus grand atout est mon désir d'apprendre et que je n'ai pas peur de poser des questions. Je suis fermement convaincu que je n'en saurai jamais assez sur la photographie, qu'il s'agisse d'informations techniques ou d'astuces/conseils pour mieux interagir. avec mon sujet. Il est important d'être humble et d'accepter qu'il est important d'évoluer et de grandir. J'aime regarder les ateliers de mes photographes préférés, écouter des interviews en podcast et découvrir leur façon de travailler.

En parlant d'informations techniques, quelle est une pratique/règle/information photographique que vous n'avez jamais réussi à comprendre ?

« La règle des tiers. Je n’ai jamais été capable de comprendre cela, ce que c’est, pourquoi c’est important et à quoi ça sert ! Je suis beaucoup plus un photographe de course à pied, donc cela ne m'a jamais vraiment manqué.

Je pense que la règle des tiers est une règle poubelle, et aussi quand on a « l'œil » de photographe, on trouve la composition qui fonctionne naturellement, et parfois cela finira quand même par rentrer dans les tiers !

Que pensez-vous rechercher lorsque vous créez des photographies ? Etes-vous attiré par un sujet en particulier ?

« Je suis attiré par les scènes et les lieux qui évoquent de l'émotion et un sentiment de nostalgie, pas nécessairement un sujet en soi mais une scène qui me fait ressentir quelque chose. J'ai tendance à rechercher des scènes qui me font immédiatement penser "Je veux me souvenir de ce moment".

En tant que photographe professionnel, considérez-vous la photographie comme un passe-temps ou une profession ? Et comment gérer la balance ?

«Pour moi, c'est inévitablement les deux. La photographie a commencé comme un passe-temps quand j'étais plus jeune, une façon de documenter une enfance plutôt extraordinaire et s'est depuis transformée en une carrière incroyable. Trouver l'équilibre peut être un véritable combat, il y a ce dicton « fais ce que tu aimes et tu ne travailleras jamais un seul jour de ta vie ». Eh bien, la plupart des pigistes à qui j'ai parlé se sentent plutôt du genre : faites ce que vous aimez et vous travaillerez chaque heure de chaque jour que Dieu vous envoie. Je suis conscient de la chance que j'ai d'avoir un travail qui est aussi mon passe-temps, mais il est important de nourrir le côté créatif de la photographie ainsi que le côté professionnel. Avoir des projets passionnés et filmer des travaux personnels maintient ce feu en moi et m'aide à rester excité.

Nous vous avons prêté le Nikon 28Ti, qu'en avez-vous pensé ?

"La première chose qui m'a attiré sur le 28Ti était l'ensemble de cadrans sur le dessus de l'appareil photo, je ne sais pas trop comment les décrire en dehors de délicatement industriel. J'aime la simplicité de l'appareil photo, l'objectif fixe est très attrayant car j'aime une configuration simple pour m'éviter de me tromper sur le choix de l'objectif, des réglages, etc.

Je pense que, pour moi, le seul inconvénient est que lorsque vous regardez dans le viseur, la mise au point n'est pas affichée, la seule façon de le savoir est de regarder les cadrans en haut. Pour quelqu’un avec une perception terrible des distances, c’est un peu un combat. »

Vous avez bénéficié du programme Canon AE-1 pendant une période plus courte. Avez-vous réussi à en tirer de bons clichés ? Qu’avez-vous pensé de l’appareil photo pendant la courte période où vous l’avez utilisé ?

« Il y a quelque chose de charmant dans un appareil photo argentique simple, entièrement manuel [il est également doté de réglages entièrement automatiques]. Il vous oblige à ralentir encore plus et à vous concentrer sur le contrôle de la mise au point, de l'exposition, etc. Il est naturellement un peu plus difficile de photographier un sujet en mouvement. sur une configuration de mise au point manuelle, mais une fois que vous avez suffisamment de pratique à votre actif, cela devient beaucoup plus facile.

Le programme AE-1 était doté d'un bel objectif de 50 mm qui permettait de réaliser des portraits époustouflants et j'ai pris certaines de mes photos préférées sur les plages d'Islande avec cet appareil photo."

Quels sont vos meilleurs conseils pour voyager avec des films et des appareils photo ?

"Demandez une numérisation manuelle, mais préparez-vous au fait que la plupart des employés des aéroports n'ont ni le temps ni l'envie de numériser manuellement votre film (j'ai eu du mal à faire numériser manuellement un film dans les aéroports de Londres, et lorsque j'ai parlé au personnel de l'aéroport à sécurité On m'a assuré que les scanners n'affecteront que les films supérieurs à 3200 ISO.) Je ne mets jamais mon film en soute car les scanners sont beaucoup plus puissants.

Pour compenser les éventuelles différences, je transporte tout mon film dans un sac doublé de plomb (ou similaire), je n'ai jamais eu le moindre problème en voyageant avec mon film comme celui-ci, donc s'il n'est pas cassé, ne le réparez pas. Trouvez une méthode qui vous convient et respectez-la !

En ce qui concerne les appareils photo, si je voyage sur de longues distances avec un ensemble complet, je mettrai mes appareils photo les plus volumineux (Pentax 67, boîtiers numériques et grands objectifs) dans ma valise Peli et tous les boîtiers et films plus légers dans mon sac à dos Wandrd.

Quel a été votre endroit préféré pour voyager pour créer des photographies ?

« L'Europe centrale dans son ensemble, depuis mon premier voyage en van à travers la Suisse, l'Allemagne, l'Italie, la France et l'Autriche avec mon meilleur ami, a été l'un de mes endroits préférés pour explorer et créer des œuvres. La possibilité d’accéder si facilement à une telle variété de pays et de cultures depuis le Royaume-Uni continental est incroyable. Des imposantes Alpes françaises aux villages de livres d’images de Suisse, il y a une incroyable diversité et une histoire à explorer et à photographier.

Vous voyagez beaucoup avec vos amis qui sont aussi créatifs. Comment le travail en petit groupe aide-t-il votre pratique photographique et votre créativité ?

« J'étais un vrai solitaire, étant autiste, j'ai du mal à me faire de nouveaux amis et l'idée de rencontrer de nouvelles personnes peut me faire tourner la tête. J'ai aussi tendance à avoir du mal à passer beaucoup de temps avec les gens sans avoir l'espace pour sortir et décompresser. Bien que je lutte encore avec ce qui précède, j'ai énormément grandi en tant que personne et je choisirai désormais souvent d'être avec les gens plutôt que d'être seul. J'aime faire rebondir les idées d'amis et partager des idées créatives, c'est une excellente occasion d'apprendre et de voir les choses sous le angle d'autres créatifs, élargissant ainsi vos horizons.

Quel matériel photo trouvons-nous habituellement dans votre sac photo ? Y a-t-il des essentiels dont vous ne vous passerez jamais ?

« Cela dépend vraiment où je vais et ce que je photographie ! Ce que j'ai presque toujours dans mon sac, c'est : Leica M6, Leica Q2, mon fidèle zoom Olympus Mju II, mon Canon 5DS (objectif 16-35 mm) et un assortiment de films (Portra 400 800, Ultramax, Gold etc !). Je prévois actuellement de passer le Mju à un Contax T2 !

Mes essentiels sont plutôt simples : des piles de rechange (pour mes appareils photo argentiques !) et de nombreuses collations, sucrées et salées !"

Parlez-nous un peu de certaines des photos que vous avez prises avec les appareils photo que nous vous avons envoyés.

Les images que j'ai prises avec le programme Canon AE-1 sont un exemple rare de ma prise de vue d'un sujet en mouvement avec un appareil photo à mise au point manuelle et je les adore. Pour moi, ces images incarnent la raison pour laquelle je tourne des films, embrassant chaque imperfection, le flou, la mise au point manquée et le grain qui donnent vraiment leur impression à ces images. »

Merci beaucoup d'avoir pris le temps de discuter avec nous !